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Mazarinade n° B_20_49

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Anonyme [1652], LE MYSTERE EVENTÉ, OV LA RESPONSE A VN LIBELLE M. , français, latinRéférence RIM : M0_2523. Cote locale : B_20_49.


qu’occupoit le grand Richelieu, quoy que la mort
nous ait osté Monsieur d’Auaux, qui estoit le seul,
selon mon iugement, digne de cét employ, il nous
en reste aujourd’huy quelques-vns dignes de cét
exercice. Il faut auoüer que c’est vne perte bien sensible
à la France que celle de Monsieur d’Auaux, puis
qu’on peut dire que cét homme auoit toutes les qualitez
propres à vn Ministre d’Estat. Il auoit vne
tres-grande connoissance des langues, vn tres-eminent
sçauoir, & ce qui est de plus considerable, l’ame
tres-bonne, & tres-portée au bien des peuples.
 
Vn si beau sujet me rauit, n’y ayant point de matiere
qui me plaise à l’égal de la loüange, qui est le
legitime tribut qu’on doit à la vertu. Ie ne puis
souffrir la Satyre, quand mesme elle seroit faite contre
Neron, contre Eliogabal, ou contre le Marquis
d’Ancre.
Disons donc que cette place pourroit estre remplie
par ce braue Cardinal de Rets, dont le S. Pere
vient de reconnoistre le merite, par la promotion
qu’il en faite au Cardinalat. Ie ne veux rien dauantage
à sa loüange, puis que de dilecto nunquam satis.
Retournons à nostre thesme, & concluons en disant,
que l’on peut croire probablement que le Mazarin
est tres-coupable, puis qu’il a esté banni par
des Declarations du Roy, par les Arrests du Parlement,
les Princes y seans ; de sorte qu’il n’y a point
d’Apologies qui osent se vanter d’auoir autant de
forces que ces Declarations de Sa Majesté, & que
ces foudres des Parlemens. Quand ces Apologies