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Mazarinade n° B_18_5

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Anonyme [1652], LE MERCVRE DE LA COVR, OV HISTOIRE COMIQVE DE CE TEMPS. Contenant tout ce qui se passe, tant à la Cour qu’à Paris. CINQVIESME PARTIE. Turbatus est à furore oculus meus, inueteraui inter omnes inimicos meos. Psalm. 6. , français, latinRéférence RIM : M0_2452. Cote locale : B_18_5.


question que de sçauoir si Sa Majesté en aura le
démenty.
 
Le sieur B. Voicy vn procez qui durera longtemps,
cependant tel en payera les despens, qui
n’en pourra mets, & à la fin les battus payeront
l’amende.
Maz. Ne vous informez pas de cela, tout
vient à temps qui peut attendre, alors le sieur B.
se teut, & le Cardinal poursuiuit ainsi auec le
Courier, dites-moy, les Parisiens ne sont-ils pas
bien ennuyez de la guerre, sont-ils tousiours piquez
au jeu contre moy ? Le Cour. plus que iamais,
la pluspart disent, que si le Roy vous esloignoit
& qu’il reuint à Paris, que ce seroit entierement
ruiner les affaires des Princes.
Maz. I’aurois bien peur de ruiner aussi les
miennes, mais nous y songerons, l’affaire merite
bien d’y penser, cependant allez vous reposer, le
Courier se leua, & la compagnie prit congé.
C’estoit vne opinion qui auoit pris racine dans
la Cour, sur les troupes qui deuoient arriuer aux
Princes, & mesme qui alla iusqu’aux oreilles du
Roy : tout le monde disoit hautement, que si l’on
vouloit sauuer l’Estat & la Couronne, qu’il falloit
que le Cardinal s’en allast, ce qui obligeoit
encore dauantage à cela, c’est que beaucoup s’ennuyoient
à Pontoise, parce que les viures & les
logemens y estoient chers. Messieurs les Courtisans