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Mazarinade n° A_6_30

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Anonyme [1649], LE MANIFESTE POVR LA IVSTICE DES ARMES DES PRINCES ZELEZ POVR LE BIEN DE LA PAIX. , françaisRéférence RIM : M0_2399. Cote locale : A_6_30.

a circonnu l’esprit d’vne bonne & grande Princesse.
Quand nous ne serions pas instruits, comme nous le
sommes, des maux dont ses perfidies sont la source, la
bassesse & l’infamie de sa naissance iointes à sa qualité
d’Italien ont deu nous le rendre suspect Mais la France
apres auoir long-temps fermé les yeux feignant de
ne voir point le tort qu’il cause à la grandeur de la
Couronne, & au pauure peuple, qui a languy sous la
pesanteur de ses chaisnes, les a ouuerts à la fin & celle
qui sembloit n’auoir des bras que comme les esclaues,
a commencé de faire voir qu’elle en auoit pour prendre
les armes. L'esperance d’vn changement a longtemps
estouffé nos plaintes, & nos ressentimens contre
l’insolence d’vn Ministre qui s’est emparé de l’auctorité
Royalle, mais cette vsurpation est passée iusques
à vne relle tirannie que nous ne pouuons euiter
les effets de ses violences acoustumées, ny dissimuler
la lacheté de ses entreprises sans nous rendre ennemis
de nous mesmes : & pour dire le vray y auroit
quelque apparence de raison, si l’on nous soupçonnoit
d’estre auec luy d’intelligence & d’estre les
çomplices de ses desseins pernicieux. Certes ce seroit
vne honte à la France, & à tout ce qu’il y a de bons
courages, si l’on souffroit desormais le progrez de ses
insolences. Ne seroit ce pas nous particulierement qui
deurions rougir de ce crime ; car nous tenons pour
maxime infaillible dans la Politique que celuy qui
pouuant secourir l’Estat dont quelque traistre trame
la ruine, ne s’y oppose pas, de toutes ses forces, n’est