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Mazarinade n° C_12_8

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Anonyme [1652], LE LABYRINTE DE L’ESTAT, Ou les veritables causes des malheurs de la France. A CTESIPHON. , françaisRéférence RIM : M0_1797. Cote locale : C_12_8.


Estat toutes les occasions qui se presentent pour
son accroissement, & qu’il ne regarde dans nos
affaires que son seul interest, que la Regente
dispose tout à cette fin, & se sacrifie elle-mesme
à ses desirs, la haine de tous ces maux aussi bien
que celuy qui les causoit fist naistre au dedans de
cét Estat des factions qui commencerent à le
déchirer, & qui l’ont enfin poussé dans le precipice
où nous le voyons.
 
Il est vray cependant que si dans l’entreprise
du Parlement qui fut la fin de nostre seruitude
languissante, & le commencement de nos troubles,
ceux de ce Corps qui feignirent de se declarer
pour le peuple, eussent mieux choisi leurs
Chefs, s’ils eussent refusé l’offre des Princes du
Sang & leurs alliez, sçachans que l’interest qu’ils
ont au soustien de la Couronne, dont les Tailles
& les autres tributs semblent maintenant estre le
seul domaine les empesche tousiours de fauoriser
celuy des peuples, & s’ils eussent monstré plus
de cõstance en leur dessein. La France auroit pû
recouurer sa franchise par leur moyen & le peril
qui les a tousiours menacez depuis en leur faisãt
voir leur defaut, ne leur auroit pas reproché
qu’ils adiousterent à nostre mal-heur, & nous
pousserent plus auant dans le gouffre dont ils
auoient promis de nous tirer. Ce qui mit le comble
à nostre misere, & causa la guerre dont nous