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Mazarinade n° B_3_23

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Anonyme [1652], LE GVIDE AV CHEMIN DE LA LIBERTÉ FAISANT VOIR. I. Que les François sont traitez en Esclaues. II. Qu’ils ont droit de tout faire pour sortir d'Esclauage. , français, latinRéférence RIM : M0_1534. Cote locale : B_3_23.


& nos biens, toutes-fois il y a vn bon nombre de
gens de bien, lesquels ayant horreur d’vn Gouuernement
Tyrannique, soupirent apres vne
liberté qu’ils poursuiueront auec la force, s’achant
qu’ils ont de leur costé la Iustice.
 
Il n’y a point de prescription contre les Loix
Naturelles. Ceux qui nous prechent que tout est
au Roy, nos biens, nos vies, & nos fortunes, ne le
croient pas, & on les verroit se dedire si celuy
qu’il disent pouuoir tout prendre exigeoit
d’eux quelque notable partie de leur biẽ sans leur
laisser aucune esperance d’en prendre allieurs.
I. Il est icy question si nous sommes traittés en
Esclaues. Ie ne dis pas si nous sommes Esclaues,
Car personne ne doit reuoquer en doute que
nous ne soyons nés libres. La seruitude est en vne
façon contre la nature & en certaine maniere selon
la nature ayant esté introduite par le droit de
gens. Elle est contre la nature, parce que par la
naïssance l’homme possede la raison qui le rend
maistre de ses volontés, n’estant subject qu’a la
Loy de Dieu, & à celles qui peuuent entretenir la
societé ciuile.
Il est vray qu’Aristote, trouue la domination &
la seruitude naturelles entant qu’il y a des hommes
lesquels par leur sagesse doiuent commander
aux autres lesquels ne possedent qu’vne raison