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Mazarinade n° B_17_2

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Anonyme [1652], LE FRANC BOVRGEOIS DE PARIS, Monstrant les veritables causes & marques de la destruction de la ville de Paris. Et les deuoirs du Magistrat & de tous les bons Citoyens pour y remedier. , françaisRéférence RIM : M0_1408. Cote locale : B_17_2.


quelquefois de dangereuse consequence, ce qu’ils
appuyeront du precepte des Medecins, notamment
d’Hypocrate, qui dit, que si des corps malades
sont accoustumez à viures d’alimens mauuais,
& mal-sains, bien que par l’vsage d’iceux le
mal s’augmente, il vaut mieux les laisser dans l’vsage
des mauuais alimens ausquels ils sont accoustumez,
que de les charger de bons & inusitez remedes.
Mais bien que des semblables raisons en ce
rencontre, ne puissent venir que de tres-mauuais
Politiques, & de personnes interessées, directemẽt
ou indirectement en la continuation de semblables
excez, puis qu’elles n’ont lieu qu’en ce qui regarde
le gouuernement general de l’Estat, pour
refuter ce raisonnement par la mesme comparaison,
on peut demander si le mal est ainsi venu à
telle extremité, que sans l’vsage des vrays remedes
on ne peut plus sauuer le malade : on doit
pour ces considerations s’empescher de les appliquer,
& si l’application s’en peut faire en vn
temps plus fauorable, que lors que le malade
connoissant & estant pressé de son mal, demande
luy mesme & est prest & resolu de souffrir la
plus dure cure que le Medecin voudra luy ordonner.
 
Iamais il n’a esté plus necessaire, & ny la conjoncture
plus fauorable pour faire vn bon reglement
contre les abus & excez des Meusniers &