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Mazarinade n° B_17_2

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Anonyme [1652], LE FRANC BOVRGEOIS DE PARIS, Monstrant les veritables causes & marques de la destruction de la ville de Paris. Et les deuoirs du Magistrat & de tous les bons Citoyens pour y remedier. , françaisRéférence RIM : M0_1408. Cote locale : B_17_2.


par quelque bon ordre pour le soulagement des
pauures, ce qui fait voir que Dieu nous a abandonnez
dans nostre insensibilité pour nous affliger
encore de plus rudes chastimens que ceux
que nous ressentons à present : Ceux-là ne sont
pas moins coupables, qui ayans des bleds chez
eux, plus qu’il ne leur en faut pour leur prouision
n’en ont pas secouru, & n’en secourent pas
encore les pauures, soit en leur en faisãt distribuer
en aumosnes selon leur portée, soit en l’offrant à
ces fins à l’Hostel de Ville à vn prix raisonnable.
 
L’ancien & le moderne Prouost des Marchands
& les Escheuins de la Ville, allegueront sans
doute en ce rencontre, le nombre excessif des
pauures, auquel il estoit impossible de subuenir ;
& qu’il y auoit assez de bled dans la Ville chez
les particuliers, sans qu’il fut besoin de se mettre
en peine d’en faire venir de dehors, & d’en faire
des amas pour le seruice du public.
Mais à cela on leur respond, que tant plus est
grãd le nombre des pauures, tant plus estoient-ils
obligez de contribuer à leur subsistance, sçachans
bien qu’à cause de leur nombre, ils ne pouuoient
trouuer à suffisance par la Ville pour leur nouriture,
& à cet effet de leur faire distribuer du pain
sinon en aumosne entiere, du moins à vn prix
fort modique, pour leur donner occasion d’employer
vtilement les aumosnes qu’ils trouuent