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Mazarinade n° B_11_17

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Anonyme [[s. d.]], LE FLAMBEAV D’ESTAT, AVEC LEQVEL TOVS LES PEVPLES DE FRANCE peuuent voir comme ils sont obligez de s’vnir pour l’execution de l’Arrest du 29. Decembre 1651. & de l’Arrest du 23. Iuillet 1652. donnez en Parlement contre Mazarin, toutes les Chambres assemblées. OV L’ON VERRA, I. Que les Arrests d’vn si Auguste Parlement que celuy de Paris doiuent estre inuiolables; principalement quand ils sont donnez pour deliurer l’Estat de la prodigieuse tyrannie où il est. II. Qu’il y va de la gloire de Dieu, de l’honneur du Roy, du salut de la Couronne, du repos public, & du bien vniuersel de tous les peuples de France. III. Qu’il n’est point de François qui ne soit veritablement obligé de respondre vn iour deuant Dieu, de toutes les voleries, meurtres, violences incendies & sacrileges que Mazarin & ses complices font & feront de toutes parts, si on ne les en empesche pas, le pouuant faire. IV. Qu’il n’y a rien de si facile que d’en venir à bout par vn soûleuement general, puis que tous les autres moyens nous ont manqué. V. Et qu’il n’est point de peuple qui n’ait droit de se faire iustice soy-mesmes, quand on refuse de la luy faire. , françaisRéférence RIM : M0_1397. Cote locale : B_11_17.


si necessaire dans tous les Estats, & dans toutes
les conditions des hommes, qu’il n’est pas aucune
societé, & fut elles mesmes de voleurs, ou de
pyrates, qui peût subsister sans les graces de cette
diuine Astrée.
 
Les regles de cette iustice sont ou du droit
de nature, ou du droit des gens, ou du droit
ciuil. Les preceptes du droit de nature sont, ne
faire à personne que ce que nous voudrions
qu’on nous fit. I es preceptes du droit des gens
sont garder les droits des Ambassades, de la principauté
du domaine, des choses publiques communes,
& sacrées. Et les preceptes du droit ciuil,
sont ceux qui estant receus par les loix humaines,
ou par les coustumes, sont diuersement
obseruée par diuers peuples. Et neanmoins dans
toutes ces regles de iustice ie trouue que les peuples
ne sçauroient faillir de se faire iustice eux
mesmes quand on a refuse de la leur faire. Par
les preceptes de nature, il est permis à chacun
de reprendre librement & sans autre forme de
procez, son bien où il le trouue, qui est proprement
se faire iustice soy mesmes, par les preceptes
du droit des gens, on a encore droit de faire
la mesme chose. Les Lecedemoniens n’en faisoient
pas mille difficulté, & par les douze tables
du droit Romain quand deux creanciers trouuoient
que leur debiteur n’auoit pas dequoy