[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_11_17

Image de la page

Anonyme [[s. d.]], LE FLAMBEAV D’ESTAT, AVEC LEQVEL TOVS LES PEVPLES DE FRANCE peuuent voir comme ils sont obligez de s’vnir pour l’execution de l’Arrest du 29. Decembre 1651. & de l’Arrest du 23. Iuillet 1652. donnez en Parlement contre Mazarin, toutes les Chambres assemblées. OV L’ON VERRA, I. Que les Arrests d’vn si Auguste Parlement que celuy de Paris doiuent estre inuiolables; principalement quand ils sont donnez pour deliurer l’Estat de la prodigieuse tyrannie où il est. II. Qu’il y va de la gloire de Dieu, de l’honneur du Roy, du salut de la Couronne, du repos public, & du bien vniuersel de tous les peuples de France. III. Qu’il n’est point de François qui ne soit veritablement obligé de respondre vn iour deuant Dieu, de toutes les voleries, meurtres, violences incendies & sacrileges que Mazarin & ses complices font & feront de toutes parts, si on ne les en empesche pas, le pouuant faire. IV. Qu’il n’y a rien de si facile que d’en venir à bout par vn soûleuement general, puis que tous les autres moyens nous ont manqué. V. Et qu’il n’est point de peuple qui n’ait droit de se faire iustice soy-mesmes, quand on refuse de la luy faire. , françaisRéférence RIM : M0_1397. Cote locale : B_11_17.


de l’Estat, vn abominable precurseur
de toutes les furies infernales qui par la vertu
de ses charmes de ses signes, de ses billets &
de ses sortileges, profanant les Sacremens, son
charactere & sa puissance, apres auoir ensorcelé
le Roy, la Reine, le Conseil, & toute la Cour,
ne songe qu’à renuerser le throsne sur le quel il
pretend monter par ses prodigieux enchantemens,
ou du moins qu’à le denuer de toute sa
plus pure substance, s’il ne le peut pas humilier
à des volontez capables d’attirer sur vn si
horrible scelerat que celuy là, toutes les maledictions
des hommes ?
 
Le moyen de voir continuellement dans le
Ministere vn esprit qui pour satis faire à sa desordonnée
ambition, empesche le Culte que
nous deuons rendre à Dieu, abolit la Religion
de l’Estat, destourne les Saints de leurs plus celestes
sanctifications, aneantit les plus pures inintentions
des Chrestiens, oppose mille obstacles
à l’vsage de prier, peruertit les Sacrifices de
la plus venerable piete, empesche les libertez
de la deuotion, bannit l’oraison de l’Estat Chrestien,
& preferant ses impietez & ses sacrileges
au commun salut de tous les mortels, ne consacre
toutes les passions qu’à la gloire de celuy
qui le doit punir eternellement de ses crimes ?
Le moyen de permettre que ce prodigieux