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Mazarinade n° C_1_14

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Anonyme [1649], LE CHEVALIER CHRESTIEN PARLANT DES MISERES DV TEMPS, A LA REYNE REGENTE. , françaisRéférence RIM : M0_696. Cote locale : C_1_14.


party dans la France, qui se deschire elle mesme
par ses propres confusions, & nous voyons dans
toutes nos Histoires, que les reuoltes des Heretiques
ont tousiours pris naissance, ou au moins de grands
accroissemens dans les guerres ciuilles. La sacrée Personne
du Roy, qui vous doit estre extremement precieuse,
comme la cause de vostre gloire, n’y est pas en
vne trop grande asseurance, parce que les fausses allarmes,
que quelques vns luy donnent, qu’on en veut
à sa vie dans Paris, quoy qu’il n’y ait point de Ville en
France, où on respandist plus volontiers son sang
pour sa cõseruation, sont capables de le faire malade,
ou de le contraindre au moins de se retirer en quelque
autre Ville, pour le mettre à couuert de nos rebelliõs.
C’est le glorieux tiltre qu’on donne à la iuste defense
que nous entreprenons de ses interests. Vostre propre
personne, MADAME, y doit craindre que le lustre de
vostre reputation ne soit obscurcy des tenebres de ces
confusions, par ce que les peuples qui ont esté si souuent
les admirateurs de vos vertus, diront faussement
qu’elles n’estoient qu’apparentes, & que vous fomentiez
sous ce masque de pieté la ruine de la France, puis
qu’ils seront assez hardis pour dire que vous estes la
cause de la desolation publique, dont vous ne voulez
pas ce semble le remede. Tous vos pauures Suiets y
sont exposez à toutes sortes de miseres, par ce que,
comme dit vn Polytique de nostre temps, les guerres
intestines d’vn Royaume seruent d’eschaffaut au courage
de la Noblesse, où elle perit ce semble glorieusement,