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Mazarinade n° A_9_13

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Morgues, Mathieu de [?] [[s. d.]], BONS ADVIS SVR PLVSIEVRS MAVVAIS ADVIS. , françaisRéférence RIM : M0_594. Cote locale : A_9_13.


de tous ceux qui s’estoient declarez de son party.
 
Ces Messieurs furent rauis, lors qu’ils virent bien-tost
aprés, qu’il ne trauailla plus qu’à la ruine de
ceux, ausquels il auoit promis amitié ou protection,
les persecutant à outrance ; ou pour faire cognoistre
qu’il n’auoit plus d’intelligence auec eux, ou qu’il
n’estoit pas en son pouuoir, de retenir plus longtemps
les mouuemens de sa ialousie.
Ainsi ceux qui entreprennent à present sa defense,
l’accusoient d’auoir recherché toute sorte de moyens ;
pour perdre ceux qui s’estoient presentez pour le sauuer,
& qui se vouloient precipiter, pour le tirer d’vn mauuais
passage. Ils adioustoient, qu’en estant sorty, la honte qu’il
eut d’auoir offencé ceux qui luy auoient tendu la main, le
rendit capable d’vn pernicieux conseil, qui fut de les faire
charger ; Premierement, d’auoir voulu reuolter la ville
de Paris, & aprés d’auoir entrepris sur sa personne, que
sa naissance doit rendre sacrée à tous les François. Nous ne
dirons rien des pieces qu’on fit ioüer pour rendre probable
cét attentat pretendu, ny de la corruption des
témoins qui furent practiquez, ny de leur infamie,
ny des impertinences, & contradictions de leurs depositions,
ny de l’obstination pour les faire valoir :
mesmes aprés que le Parlement les eut trouuées friuoles
& ridicules. Nous voulons croire que ces inuentions
basses ne sont iamais sorties du haut genie
de Monsieur le Prince ; mais nous ne sçaurions ny
dissimuler ny déguiser, que ceux qui écriuent pour
luy n’ayent declamé contre ses sollicitations, & contre
sa seance dans le Parlement, où ils disoient, que ce Prince