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Mazarinade n° B_10_33

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D. L. N. P. [signé] [[s. d.]], DEVXIESME LETTRE D’VN ECCLESIASTIQVE A VN EVESQVE. Contenant la Confession de Foy du Pere Des-Mares, auec la response du Pere Dom Pierre de S. Ioseph, Fueillant. , françaisRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_10_33.

sans doute, est vne marque euidente de la bonté de
la cause qu’il defend.
 
En dernier lieu, sur ce que le Pere de S. Ioseph
luy demande en quoy c’est que son opinion est differente
de celle des Iacobins, qu’il n’approuue pas,
voicy sa response, qui est le couronnement de toutes
les autres. « Cette question estant vne question
de fait, touchant le sentiment de quelques Thomistes,
ne me regarde point, & soit que la derniere
opinion que i’approuue, en soit differente, soit
qu’elle ne le soit pas, ie soustiens qu’en cela consiste
toute l’heresie de Pelage, de ce qu’il a admis vn
don interieur de grace, qui nous aide pour pouuoir
faire le bien, mais qui ne nous aide pas efficacement
pour le vouloir, & que c’est establir l’opinion
de Pelage, que de nier que la grace détermine
efficacement la volonté à l’action. » Mais MONSEIGNEVR,
n’admirez-vous pas la subtilité de cette
response ? Apres auoir dit qu’il n’approuue point
l’opinion des Thomistes, il dit qu’il n’importe pas
que la sienne en soit differente, ou quelle ne le soit
pas. Ce qui veut dire, qu’il n’importe nullement
que la doctrine qu’il approuue, soit celle-là mesme
qu’il n’approuue pas. Ce qui est fort considerable,
& qui montre aux plus aueugles, la solidité qui se
trouue dans la Theologie du Pere Des-Mares, &
l’estat que les personnes sages en doiuent faire.
Ce qu’il ajoute de l’heresie de Pelage, est vne
fausseté si euidente, qu’elle ne merite point de response ;