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Mazarinade n° B_10_33

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D. L. N. P. [signé] [[s. d.]], DEVXIESME LETTRE D’VN ECCLESIASTIQVE A VN EVESQVE. Contenant la Confession de Foy du Pere Des-Mares, auec la response du Pere Dom Pierre de S. Ioseph, Fueillant. , françaisRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_10_33.


Pere de S. Ioseph ; d’où vient qu’il ne luy rend pas
la mesme deference aux autres choses qui regardent
les matieres de la grace ?
 
En quatriesme lieu, pour satisfaire à la demande
qui luy auoit esté faite, de quelle sorte de necessité
il entendoit parler, lors qu’il disoit que la grace efficace
est necessaire ; il répond, que la grace efficace
est necessaire de la mesme necessité, dont il est necessaire
que Dieu répande la charité dans nos cœurs,
pour nous donner l’amour & l’operation de quelque
bien que ce soit. Mais c’est se mocquer du monde,
que de faire de ces réponses, comme le Pere de
S. Ioseph l’a remarqué ; puis qu’il reste tousiours à
sçauoir, quelle est cette necessité dont il est necessaire
que Dieu répande sa charité dans nos cœurs.
Tous les Theologiens enseignent en cette occasion,
qu’il y a deux sortes de necessitez, dont l’vne
s’appelle antecedente, & l’autre consequente ; &
l’opinion commune est, que la grace efficace n’est
point necessaire d’vne necessité antecedente, parce
que sans elle on peut agir par la grace suffisante ;
mais seulement d’vne necessité consequente, parce
qu’on n’agit point sans elle, & que dés là qu’on fait
l’action, il s’ensuit necessairement que la grace est
efficace. Il faut donc sçauoir de quelle sorte de ces
deux necessitez le Pere Des-Mares pretend parler :
& si cette distinction, qui est si triuiale parmy les
habiles gens, luy est inconnuë, il faut le renuoyer
à l’école pour l’apprendre ; & l’auertir charitablement