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Mazarinade n° B_10_33

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D. L. N. P. [signé] [[s. d.]], DEVXIESME LETTRE D’VN ECCLESIASTIQVE A VN EVESQVE. Contenant la Confession de Foy du Pere Des-Mares, auec la response du Pere Dom Pierre de S. Ioseph, Fueillant. , françaisRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_10_33.

dont est question. Parce que la grace preuenante,
& la grace aidante estant necessaires pour vouloir,
& pour agir ; & d’ailleurs ny le vouloir, ny l’action,,
ne se faisant point sans vne grace efficace, toute la
difficulté demeure encore de sçauoir, si la grace efficace
auec laquelle nous voulons, ou nous agissons,,
est vne grace preuenante, ou bien si c’est vne grace
aidante.
 
En troisiesme lieu, sur ce que le Pere de S. Ioseph
luy represente, qu’il ne voit pas bien clairement s’il
distingue la grace efficace de l’action, ou non, il
répond premierement, que cela est impertinent à la
question, & de nulle consequence. Secondement,
que pour ce point il est prest d’en croire tout ce qu’il
luy plaira. Mais ces réponses sont des marques bien
visibles d’vne Theologie fort legere, & vn peu trop
officieuse. Car la grace efficace ne reconnoissant
point d’autre cause que Dieu, qui la produit en
nous, il importe grandement de sçauoir, si l’on ne
pretend point la distinguer des actions vertueuses
& meritoires, que Dieu nous fait faire ; & par consequent
si l’on croit que c’est Dieu seul qui produit
en nous ces actions, ce qui ne se peut soustenir sans
heresie. De sorte que celuy qui se montre indifferent
à tenir l’vn & l’autre party en cette question,
montre que de soy il est aussi disposé à embrasser
vne heresie, qu’à soustenir vne proposition orthodoxe ;
ce qui passe sans doute les loix de la ciuilité
Chrestienne. De plus, si le Pere Des-Mares se remet
pour ce point si important, au iugement du