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Mazarinade n° B_9_9

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Bourbon-Vendôme, François de / duc de Beaufort [?] [1652], LA DECLARATION DE MONSEIGNEVR LE DVC DE BEAVFORT, Enuoyée à Messieurs de Parlement. , françaisRéférence RIM : M0_884. Cote locale : B_9_9.

sont interessez au monopole, qui veulent faire passer
pour rebellion la poursuite de leurs larcins &
brigandages. Il n’est que trop vray que le propre
interest aueugle la pluspart des hommes : Aussi
Seneque auoit accoustumé de dire, que les hommes
errent par necessité, & que mesme ils se trouuet
obligez à defendre leurs erreurs inter cætera
mortalitatis incommoda hæc est caligo mentium non
solum errandi necessitas, sed errorum amor. C’est
principalement le patti que nous combattons qui
se trouue frapé de cét aveuglement : l’ambition
& l’auarice, qui sont les deux parties essentielles
des Fauoris, & de leurs partisans, leur persuadent
tout ce qui fait à leur avantage : & pourueu qu’vne
chose leur soit vtile, elle est trouuée iuste, & iniuste
lors qu’elle est à leur prejudice. Sans doute
que le C. Mazarin s’est flatté de cette vaine esperance,
son abition l’a aveuglé, luy ayant fait perdre
le iugement, lors qu’elle l’a porté à venir auec
main forte dans le Royaume, & maintenant qu’il
void deuant ses yeux le precipice, il pense de l’éuiter,
se voyant entouré de quelques troupes, &
auoir entre ses mains les Seaux pour enuoyer des
Lettres de cachet, auec lesquelles il croit faire peur
à tout le monde. Mais ce n’est pas d’aujourd’huy
que ce Ministre suppose à des Princes ses propres
crimes. Apres auoir enuahi l’authorité Royale,
Apres auoir osté au Roy ses Gardes & ses domestiques,
pour se rendre maistre absolu de to ut : Il