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Mazarinade n° E_1_37

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Anonyme [1652], LA RELATION DE CE QVI C’EST PASSÉ A LA COVR. EN LA RECEPTION DE Messieurs les Deputez du Parlement de Paris. , français, latinRéférence RIM : M0_3114. Cote locale : E_1_37.

luy dois obeyssance, & ie te doit vne paternelle ou conjugale
affection, ce sont des deuoirs reciproques qui
doiuent entretenir l’amitié la plus parfaicte qui soit dans
la societé ciuile. Ceux qui mettent mal les Roys auec
auec leurs Peuples doiuent estre en execution à tout
le monde & tant s’en faut que les Souuerains doiuent
suiure leurs conseils violents, qu’au contraire il doit estre
persuadé qu’il ne peut auoir vn Empire absolu sur ses
Peuples que par la douceur.
 
L’Histoire Sacrée qui deuroit seruir de Politique à
ceux qui Gouuernent l’Estat, aussi bien quelle sert de Reigle
de Foy à ceux qui ont la conduite des ames, nous
fait voir les manquements de ces Ieunes Hommes qui
conseillerent à Roboant de traitter Israël auec plus de
seuerité que son Pere.
Les Roys estant l’Image de la Diuinité ne doiuent
faire que du bien aux hommes, aussi le plus sage des Empereurs
disoit vn iour à ses amis qu’il auoit perdu sa
iournée parce qu’il n’auoit rien donné ce iour-là.
Or comme Dieu n’a point trouué de moyen plus prés
pour releuer sa gloire qu’en s’abaissant iusqu’à nous.
Aussi les Roys ne trouueront iamais des moyens plus
propres pour releuer lesclat de leur Couronnes qu’en se
monstrant portez pour les miseres des Peuples. Ce fut
vne belle paroles où plustost vn Conseil digne d’estre
escript en lettre d’Or dans les memoires de l’hystoires
qu’vn certain deputé donné à vn Roy sagissant de ceder
quelque droit qui mettroit en trouble tout le Royaume.