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Mazarinade n° A_5_58

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Anonyme [1649], LA LETTRE DV ROY D’ESPAGNE, ET CELLE DE L’EMPEREVR, ENVOYEES AVX PARISIENS, touchant les motifs de la Paix generale. , françaisRéférence RIM : M0_2146. Cote locale : A_5_58.


Et pour cét effet, nous luy auons enuoyé le procès
criminel, auec les motifs & raisons qui nous ont
meus à ce faire. L’Empereur mon allié, s’est declaré
partie complaignante & denonciatrice afin que le
tout estant veu par ces Iuges equitables (& le Procureur
du Roy sur ce interuenu par ses conclusions)
ils puissent prononcer selon les crimes & excés de ce
mauuais Ministre, qui a esté à cette cause declaré perturbateur,
veu qu’il est le seul fauteur qui a des-vny
nos Couronnes, & semé du trouble dans nos Estats,
n’ayant eu que des sentimens de guerre, & nous ayant
empesché plusieurs fois de nous reconcilier par vne
bonne pacification auec le Roy tres-Chrestien, duquel
il est ennemy pour auoir ruïné son Estat & deserté
ses Prouinces, lesquelles ne peuuent estre remises
que par vne solide concorde : Et on n’y peut paruenir
qu’apres auoir esté purgé de ce venin Cecilien & Mazariniste,
qui a voulu par prieres, presens & promesses,
attirer nos armes (comme nous auons ja mandé)
pour perdre la France, & saccager le Senat) ce qui ne
nous sera iamais imputé, que nous ayons succombé
aux pernicieux desseins d’vn si celebre criminel.
 
Nous vous faisons donc sçauoir derechef que nostre
intention est que son procés luy soit fait & parfait
en diffinitif, sinon cét Auguste Senat nous en permettra
l’euocation ; Sçachez donc peuple fidelle, que nous
n’auons point d’armes que pour soustenir vos interests,
reïterant nos promesses Royalles, de vous assister
de nos forces, si besoin est. Ie louë le zele & affection