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Mazarinade n° B_16_32

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Anonyme [1652], LA GVERRE MOVRANTE PAR LA NECESSITÉ DE FAIRE LA PAIX. PROVVÉE PAR LES MEILLEVRES Maximes du Gouuernement des Estats. , françaisRéférence RIM : M0_1530. Cote locale : B_16_32.


ont monstré si peu d’engagement enuers
l’vn ou l’autre party, qu’on voit bien qu’ayants
tousiours attendu de receuoir la loy du vainqueur,
& ne voyants ny vainqueur ny vaincu de l’vn ny
de l’autre costé, ils tendent à remettre les choses
au premier estat, auec vne ardeur d’autant plus
grande, qu’ils ne peuuent voir ce qu’ils pourroient
esperer dans la victoire mesme des Princes.
 
Ie sçay bien que la Cour qui flate son orgueil
des indignes soûmissions des Parisiens, ne veut
point de paix si elle n’en fait elle-même les conditions ;
qu’elle écoute tout à condition de n’accorder
rien, ou de ne tenir rien de ce qu’elle aura
promis, & qu’elle croit que son Prince est la Loy
viuante & animée qui iustifie tout ce qu’il luy
plaist : Mais si ie ne me trompe dans les iugements
que ie fais, fondé sur de puissantes coniectures,
vn plus puissant Ennemy que les Princes la combat ;
Et cét Ennemy qui commence à punir ses
iniustices passées par son aueuglement, & par ses
erreurs, n’est point autre que le Ciel, qui ne peut
plus souffrir qu’elle tienne les innocents dans l’oppression,
cependant qu’elle éleue les coupables
dans les honneurs & les plus grandes dignitez.
Il luy permet en effet d’auoir des faulses ioyes,
& de vaines esperances, comme de douces illusions
à sa vanité ; mais lors qu’elle se croit au poinct