[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° C_5_17

Image de la page

Anonyme [1649], LA FRANCE RESTABLIE, OV LES PRESSANTES exortations à ses peuples, pour les obliger à l’vnion, à la concorde, & à la res-joüissance, en faueur de la Paix & des Lys florissans. , françaisRéférence RIM : M0_1440. Cote locale : C_5_17.


que mes Prouinces y enuoyent de toutes parts ;
enfin le commerce est si bien restably, qu’on
void fourmiller par toutes les ruës de cette ville,
le peuple de la campagne.
 
Cela montre bien que nous ne sommes plus
au temps de la desolation. Astrée nous monstre
son visage, & pour nous combler de ioye & de
prosperitez, elle fait que toutes choses viuent
en amitié & en concorde La medisance, comme
autrefois, ne nous infecte plus de son venin.
Cette sainte Deesse a couppé la langue à la calomnie,
& si par le mal heur des troubles passez
on donnoit naguere des loüanges à ceux qui medisoient
le mieux ; on punit auiourd’huy seuerement
ceux qui se veulent encore mesler de ce
lasche commerce. Mon Lieutenant Ciuil a dé-ja
si bien trauaillé, & trauaille encore tous les
iours, auec tant de soin & de vigilence, pour détruire
cét infame vsage, que peu de personnes
osent s’en rendre coupables, sans à la mesme
heure voir leur condemnation, & leur supplice.
I’ay de la peine à m’imaginer en cét endroit,
qui péche dauantage, ou de celuy qui en medisant
blame les bons, ou d’vn autre qui en flattant,
louë les meschans. Comme Dieu s’irrite infiniment
d’entendre blamer les gens de bien, il
ne se met pas moins en colere, d’oüir donner des
loüanges a ceux qui en sont indignes. C’est faire
vn grand crime quand on louë quelqu’vn d’vne