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Mazarinade n° B_12_16

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Anonyme [1652], LA FIEVRE CHAVDE DV CARDINAL MAZARIN, ET DE SES PARTISANS, Auec le sujet d’icelle. Le tout contenu en douze Articles. Ensemble sa Confession generale, le desir de s’amender, en pardonnant à tous ses ennemis. , françaisRéférence RIM : M0_1392. Cote locale : B_12_16.


de trauers, qui marque assez qu’elle a du mescontentement
de ma personne, & qu’elle voudroit que
ie fusse où ie seray d’icy à cent ans : c’est ce qui me
fait reprendre le frisson dautant plus fort que deuant.
 
8. Que l’on n’obserue plus mes aduis & commandemens,
& mesme que la plus part de mes Partisans
me quittent & m’abandonnent à mon plus
grand besoin, & dans ma plus grande necessité, &
ceux que i’ay esleuez taschent de me faire donner du
nez en terre.
10. Le Conseil d’Enhaut ne fait plus conte de mes
propositions ; que l’on n’excite point mes commandemens
militaires, quoy que i’en donne de bons
pour la totale distinction de mes ennemis.
11. Que ie n’ose sortir qu’en crainte & tremeur,
ayant tousiours le col prest pour regarder si quelqu’vn
ne vient point m’assassiner par derriere, ne reposant
que bien peu la nuict & point du tout le iour,
c’est ce qui augmente mon mal.
12. Et qu’encore bien que le nouueau Parlement
que i’ay depuis peu estably à Pontoise, m’ait iustifié
& declaré innocent de tous les crimes à moy imposez
par vn notable Arrest donné en ma faueur, le
ne puis me persuader que ie soys en asseurance, veu
que les autres Parlemens ne veulent pas faire le semblable.
Il est vray, ô benoist Iules que ne voila que trop
dequoy auoir vn grand excez de fiévre, ie ne sçay
comment vous auez la force de la supporter ; Ie vous
conseillerois plutost de vous retirer en quelque autre
lieu où l’air fut plus purifié que celuy où vous faites
aujourd’huy vostre residence ; La Cour ne vous
peut estre d’oresnauant que preiudiciable : Metz est
vne ville qui vous receura à bras ouuerts à cause que