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Mazarinade n° D_2_24

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Le Dru, Nicolas [signé] = Laffemas, abbé Laurent de [?] [1649], LETTRE A MONSIEVR LE CARDINAL BVRLESQVE. , françaisRéférence RIM : M0_1813. Cote locale : D_2_24.



Mais Iule ; cest vn peu trop tard,
Il faut maintenant faire gille
Vous en retourner en Sicile,
Et soit aujourd’huy soit de main
Fuir pour iamais de sainct Germain.
Il ne faut point que l’on differe,
Cet arrest où doux où seuere
Est tout prest à s’executer,
Et si ne voulez vous haster
Ie crains bien sort que chez vos Niepces
Ne portiez pas toutes voz pieces,
Et ne partiez de sainct Germain
Vn peu leger de quelque grain
Ie sçay fort bien, ne vous déplaise
Qu’aujourd’huy vous seriez bien aise,
Si l’on vous venoit asseurer
Qu’icy vous pouuez demeurer
Dans le calme & parmy la gloire
Mais comme vous auez memoire
Ie veux vser auec raison
De la mesme comparaison,
Qu’au poinct des affaires troublées,
Vous fiste sur nos assembles
Parlant à Monsieur Boucqueual,
 
Le Cardinal Mazarin
ayant appris
que l’vnion des
Cours Souueraines
pourroit ruyner
son authorité,
tascha d’attirer les
plus forts des compagnies,
& voulant
vn iour persuader
à Monsieur
de Bouqueual,
Doyen du grand
Conseil, que les
assẽblé s n’estoiẽt
point permises, il
& se seruir de la
comparaison des
glands, & luy dit
en ces mesmes termes,
Venez-ça
Monsieur de Bouqueual,
vous portez
desglands, &
si le Roy vous defendoit
d’en porter
vous seriot-il
permis d’en auoir
apres sa defense ?
Respondez disoit-il,
Cela vous presse
Or ie dis de
mesme : Puis que
le Roy, vous defend
de vous assembler,
pourquoy
&c.
Cette comparaison
seruira dés le
lendemain de matiere
à tous les
Rieurs.
 
Or ça Monsieur le Cardinal,
Parlons en plaine conscience
Et souffrés auec patience
Ce raisonnement delicat,
Vous portés des glands au rabat :
Si d’authorité souueraine,
Le Roy, ie ne dis pas la Reyne,
Alloit dire, ie vous deffens
De plus iamais porter des glands
Ie veux qu’il ne soit point blasmable
De s’orner de choses semblables ;
Mais si le Roy le defendoit
En conscience auriez-vous droict
D’en porter malgré sa defence,