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Mazarinade n° B_6_40

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Gondi, Jean-François Paul / cardinal de Retz [?]; Joly, Guy [?] [1652], LES INTRIGVES DE LA PAIX, ET LES NEGOTIATIONS faites à la Cour par les amis de Monsieur le Prince, depuis sa retraite en Guyenne iusques à present. , françaisRéférence RIM : M0_1725. Cote locale : B_6_40.


du Cardinal Mazarin, qui estoit vn des articles
du Traitté, ne seroit pas si facile dans le Parlement
& dans le public les voyes tout a fait declarées
seroient inutiles pour emporter ces deux
puissans obstacles ; les moyens sourds & cachez
sont bien plus propres & plus asseurez ; c’est
pourquoy l’on permet ou plustost l’on commande
aux gens de guerre des deux Partis le pillage
des enuirons de Paris, afin de reduire les esprits à
achepter insensiblement la Paix par la conseruation
du Mazarin ; dans ce mesme dessein l’on excite
au mesme temps dans la Ville plusieurs seditions,
pour faire craindre aux Bourgeois la perte
de leurs maisons & de leurs biens, & pour faire
apprehender à son Altesse quelque reuolution
plus funeste à l’Estat, que la subsistance du Mazarin.
Enfin comme l’on voit tous ces artifices invtils
& impuissans contre les vœux & les sentimens
publics ; Monsieur le Prince renuoye à la
Cour, & fait dire qu’estant impossible de vaincre
Monsieur & le Peuple, il faut necessairement que
le Cardinal donne au moins quelque apparence
de son esloignement, luy promettant toutes les
asseurances possibles pour son retour, à condition
qu’elles fussent cachées & secrettes.
 
Le Cardinal apres auoir pris quelque temps
pour se resoudre, donne enfin les mains, & l’on
acheue entierement le Traitté aux conditions
suiuantes.