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Mazarinade n° C_12_41

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C. Q. A. P. L. C. M. D. L. V. D. P. A. M. D. N. 1650 [signé] = Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LA PIERRE DE TOVCHE AVX MAZARINS. , français, latinRéférence RIM : M0_2765. Cote locale : C_12_41.



Quelqu’vn d’entreux à qui la passion à encores laissé
quelque teinture de iugement, replique, que d’en
tant mettre les rend à la fin ridicules & odieux à ne pouuoir
iamais estre creus de rien qu’ils puissẽt asseurer. Mais
Saintot qui ne se gouuerne que par l’aueuglemẽt qu’il
à pour le seruice du C. donne les batailles dans cette
chambre, remporte des victoires, prend des prisonniers,
tuë & massacre autant d’hommes que la conioncture
des affaires de son maistre luy faict iuger estre à
propos, en faict vne emple relation, exagere toutes
choses auec tant de circonstance qu’il s’imagine qu’on
ne sçauroit doubter de ces suppositions, & attribuant
la gloire de ce carnage inuenté à quelqu’vn de l’armée
du Comte d’Harcourt, se priue de l’honneur qui luy
en est entierement deu, puis que de cette chambre, il
gaigne luy seul des batailles dans l’armée de Monsieur
le Prince, & remporte des victoires.
Le Gazetier se sert de la mesme inuention, & s’est
si bien accoustumé a mentir dans ses gazettes pour le
seruice du C. que ne racontant iamais fidellement vne
nouuelle de quelque endroit du Royaume, si le C. y est
interressé, sinon que ce soit des sottise ridicules pour
remplir ses trois cayers, à aussi practiqué despuis quelque
temps la méme meschanceté pour les paїs estrangers.
Tellement que s’aschant qu’on ne peut point sur
le champ le contre-dire, il ne se soucie plus d’entretenir
correspondance comme auparauant, & nous
volle pour espargner le peu que cela luy couste, en
nous entretenant de bagatelles si impertinantes, qu’il
se condamne par la contrarieté de ses escrits, par