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Mazarinade n° C_4_38_12

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT LYS. DOVZIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_12.



 
Que tous les gens de guerre que l’on auoit leuez
Pour les Princes & Seigneurs seront licentiez :
Excepté seulement ceux que sa Majesté,
Pour se seruir aura prés de luy arresté.
 
 
Que tous les prisonniers pris pendant cette guerre
Auront la liberté, tant sur eau que sur terre.
Et plusieurs autres articles, qui seroient ennuyeuses
De rapporter icy n’estant pas curieuses.
 
 
Ie reprendray mon fil qu’il m’a fallu laisser,
Et en continüant, pour ne te point lasser,
I’entendis murmurer le commun populaire :
Qui se resioüissoit pour vne bonne affaire,
Ie m’enquis que c’estoit à vn de mes voisins,
Qui venoit du Palais ; Nous voylà tous cousins,
Me dit-il, en riant, Certes la Paix est faite,
Bien bonne, bien concluë & sans estre imparfaite ;
Toutes ses qualitez y sont tres-largement,
On donne aux Soldats vn prompt deslogement
Des enuirons d’icy ; comme des autres lieux ;
Par ma foy, mon voisin, cela me rend joyeux.
On dresse du Canon en la place de Greve,
Allons voir, s’il vous plaist, si cela ne vous greve ;
Nous beurons choppinette à la santé du Roy ;
Ie sçay où est le bon, c’est chez Monsieur Darroy.
 
 
Ie fus lors si rauy d’entendre ce discours,
Que ie creus que ma vie alloit laisser son cours :
Car ie n’esperois pas vne telle nouuelle.
Pour reuenir à moy, mon ame ie r’appelle,
Et luy dis, mon voisin, allons donc vistement,
Voir ce bel appareil, c’est mon contentement :