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Mazarinade n° A_7_49

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Mazarin, Jules [signé] [faux] [1649], TESTAMENT SOLEMNEL DV CARDINAL MAZARIN PAR LVY FAIT AV TEMPS DES BARICADES, Et trouué depuis sa sortie de Paris, en son Cabinet, datté du 29. Aoust 1648. Auec l’aduertissement de la vente de ses biens &c. suiuant l’Arrest de la Cour du mois precedant. , françaisRéférence RIM : M0_3766. Cote locale : A_7_49.



Ie n’obmettray à demander pardon à tous les
Bourgeois & Concitoyens de la plus noble, majestueuse
& peuplée Ville du monde, qui enferme
en elle le plus grand Monarque de l’Vniuers,
Paris, de laquelle i’ay voulu rauir ce grand Magistrat
& Senateur d’hõneur Monsieur de Broussel,
afin qu’estant priuée d’vn si noble & vertueux
homme, ie peus plus facilement faire ressentir
à cette auguste Ville les effets de ma puissance,
que i’ay immoderées dans les exactions
que ie luy ay fait ressentir, mais ie proteste que
les affaires presentes & pressantes de l’Estat, m’õt
seruy d’instrument plustost que ma volonté, qui
n’a esté qu’à faire paroistre toute mansuetude.
Finalement ie conjure la France de ne me vouloir
accuser de sa ruine totale, il est vray que i’y
ay contribué, mais ça esté pour tirer d’elle quelque
substance pour opprimer son ennemy, qui
n’est autre que celuy du Roy, ou bien pour s’opposer
à ces pernicieux & iniustes desseins, neantmoins
de tous les griefs & torts pretendus, ie la
supplie me pardonner auec autant d’affection,
comme ie fais à tous ceux qui dechirent ma reputation,
& qui taschent a opprimer par leur
calomnie le credit que i’ay acquis dans la Cour
Item en ce dernier article, pardonne à tous
ceux qui ont conspiré & conspirent à ma perte,
qui sont autheurs du sosleuement du peuple de
ses armes & Barricades.
Et pour conclurre de ce present Testament i’aduouë
& confesse auoir eu quelque amour propre
& interest particulier, dans l’inclination naturelle