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Mazarinade n° A_7_49

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Mazarin, Jules [signé] [faux] [1649], TESTAMENT SOLEMNEL DV CARDINAL MAZARIN PAR LVY FAIT AV TEMPS DES BARICADES, Et trouué depuis sa sortie de Paris, en son Cabinet, datté du 29. Aoust 1648. Auec l’aduertissement de la vente de ses biens &c. suiuant l’Arrest de la Cour du mois precedant. , françaisRéférence RIM : M0_3766. Cote locale : A_7_49.


Estats, & soulagement de leurs peuples.
 
Ie demande auec pareille reuerence & submission
d’esprit, pardon à sa saincteté, & à tout le
Clergé Apostolique, & à tous mes Confreres &
contẽporains les Cardinaux, lesquels ie peux auoir
lezés en abusans de leur authorité & censure Ecclesiastique,
ausquelles ie me suis entierement sousmis,
comme le droict di[1 lettre ill.]in & positif m’y obligẽt.
Item demande aussi pardon à l’Italie ma Patrie
en ce qu’elle pretend & croit que ie l’ay proditoirement
assuiettie & liuré plusieurs Ports &
passage à son ennemy, specialement Naple qui a
esté subiuguée par mon intelligence, du moins
faute d’y auoir apporté le remede necessaire, comme
i’auois promis à cette illustre & vertueuse
Princesse Madame de Guise, estans cause en consequence
de la prise de son genereux fils Monsieur
de Guise, auquel & à laquelle ie demẽde pardon.
Ie supplie aussi tous les Princes & Princesses
de France ne me vouloir imputer ce que i’ay peu
auoir fait contr’eux, specialement Messieurs de
Vandosme, de Mercure & de Beaufort, ie sçay
que i’ay appauurie leur Noble Maison, & assez
choqué Monsieur de Beaufort, que i’ay fait incarcerer
tant à la Bastille qu’au Chasteau de Vincienne,
à cause qu’il s’opposoit à mes desseins,
de quoy ie les prie tou de me pardonner auec
autant de cœur, comme i’en ay pour leur seruice.
Ie conjure auec pareils ressentimens tous les
Grands Seigneurs & Dames de ce Royaume de
m’estre propices & fauorable, & d’oublier les