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Mazarinade n° C_1_8

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M. J. B. D. T. E. R. O. D. P. M. [1649], SVITTE DV CATECHISME DES PARTISANS, OV DES RESOLVTIONS THEOLOGIQVES, Touchant l’Imposition, leuées & employ des Finances. Par M. I. B. D. E. T. E. R. O. D. P. M. , françaisRéférence RIM : M0_652. Cote locale : C_1_8.


indirectes : Il le forçoit à vomir cette impieté de son
cœur ; Il seroit infailliblement en quelque façon complice
de l’iniure atroce faicte à Dieu, par l’attribution de
son honneur, aux faux Oracles. L’on en peut faire encore
le mesme iugement, que d’vn homme, lequel auroit
enseuely son tresor en terre ; & par apres le découuriroit
aux hiboux & oiseaux de nuict, qui ne viuent
que de vols, (encor qu’ils soient tousiours rempans sur
la terre ; sinon lorsque Maistre Iean Guillaume les fait
dancer sur rien en gréue, où en quelqu’autre place publique ;)
car s’il leur declaroit, sans auoir autre dessein
que de sauuer sa vie de leurs serres : Tout ainsi que ceux
qui dirent à Ismael au raport de Ieremie * Ne nous égorge
pas, d’autant que nous auons de l’or à la campagne ; il n’y a
point de difficulté, qu’il seroit innocent deuant Dieu &
les hommes ; ce qui ne seroit pas, s’il leur montroit, pour
leur faire naistre l’ocasion de voler, sans auoir des aisles,
pour autant qu’il seroit cõme vne cause seconde du mal
qu’ils cõmeteroient. Cette resolution me semble si nette
& si claire, qu’il n’est pas besoin d’en faire l’application,
que pour la faire comprendre aux esprits grossiers, qui
ne peuuent voir le iour, si on ne leur ouure les yeux. Or
pour leur oster le sujet de me demander, à quoy ie veux
conclurre, ie m’explique : Si le Roy qui n’est pas de pire
condition que ses Subjets, comme i’ay desia dit ; violentoit
les vsuriers à luy prester la somme qu’il demande,
aux conditions aussi iniustes, que peu Chrestiennes,
il ne seroit pas exempt de peché mortel ; mais
si sans aucune violence, il souhaitte qu’on luy fasse ces
prets, & qu’il condescende aux interests vsuraires qu’on
luy demande, afin d’auoir le moyen de remedier aux necessitez