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Mazarinade n° C_1_8

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M. J. B. D. T. E. R. O. D. P. M. [1649], SVITTE DV CATECHISME DES PARTISANS, OV DES RESOLVTIONS THEOLOGIQVES, Touchant l’Imposition, leuées & employ des Finances. Par M. I. B. D. E. T. E. R. O. D. P. M. , françaisRéférence RIM : M0_652. Cote locale : C_1_8.


Iutisprudence nous defendans de condamner aucun
sans l’ouyr. Vous nommez Paris, allez, allez, c’est vous
railler de moy. Y-a il au monde vn peuple plus passionné
pour son Prince, que les Parisiens ? Y a-il cité, ou ville
dans l’Vniuers, de laquelle vn Monarque tire plus de
contribution que de Paris ? Si presentement l’on ne paye
pas aux bureaux les droicts des entrées, ainsi que
vous l’asseurez ; qui en est cause, sinon la passion
extresme qu’ils ont de reuoir leur jeune Monarque, l’vnique
appuy de leur esperance ? Tout le monde ne crie-t’il
pas hautement par les ruës, qu’on le ramene dans son
Louure, & qu’on ne le verra pas plutost assis en son trosne,
que les bourses seront ouuertes à son contentement ?
S’il est vray qu’il ne reçoit rien de la campagne, ie
vous veus payer par ce vieux Proverbe, qu’où il n’ya
rien, le Roy perd son droict. Cõment peut-on raisonnablement
esperer de receuoir quelque chose de ceux qui
n’ont rien ? Sçavez-vous quelque secret pour tirer du
sang d’vn corps, dont on en auroit épuisé la derniere
goutte ? L’vn des plus grands hommes du Parlement
n’a-t’il pas dit en la plus Auguste Compagnie, que le
Soleil puisse éclairer, qu’il y a des Prouinces où les peuples
sont contraints de manger à la table des cheuaux ;
c’est à dire, à manger du pain d’aueine, & de l’herbe,
comme des bestes de charges. Quoy, vous osez esperer
de tirer de l’argent de ceux qu’on traitte en bestes ? Les
bestes n’ont point de tresors cachez. La force & la violence
n’y peuuent rien ; car quand on feroit marcher, des
Legions entieres de Demons incarnez : pour les prendre
& renfermer dans des cachots noirs, afin de les faire tomber
en pourriture par violence, & par misere, ou pour