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Mazarinade n° C_1_8

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M. J. B. D. T. E. R. O. D. P. M. [1649], SVITTE DV CATECHISME DES PARTISANS, OV DES RESOLVTIONS THEOLOGIQVES, Touchant l’Imposition, leuées & employ des Finances. Par M. I. B. D. E. T. E. R. O. D. P. M. , françaisRéférence RIM : M0_652. Cote locale : C_1_8.



D. Ie remarque que vous contre-faites le serupuleux
a merucille, lors qu’il vous plaist. N’est-ce pas le souuerain
secret, pour accroistre le fond de l’Epargne, de mettre
des imposts sur toutes choses ?
R. Nullement ; car si vous pensez que les finances du
Roy soient immenses pour auoir des grands tresors en
ses coffres, ses Subiets estans reduits au sac, & à la besasse ;
Vous vous abusez ? Ces vrayes richesses sont dans
l’opulence du peuple, la quelle s’augmentant par vn
juste commerce, tout ainsi que l’eau d’vn bassin, dans
lequel des viues sources se déchargent incessamment,
il en peut tirer vne assistance, comme d’vn abysme
d’or sans fond : n’y ayant pas vn bon François,
qui n’ouure sa bourse de tres bon cœur pour remedier
aux affaires pressantes de l’Estat, & qui ne luy offre iusqu’au
dernier denier, tant l’affection qu’il a, à son seruice
est sincere & sans bornes. Ce qu’il ne peut esperer
de l’immensité des finances de son Epargne ; attendu
qu’elles sont de la nature des eaux croupissantes, qui
causent plus de corruption qu’elles n’apportent d’vtilité,
& qui se diminuënt à mesure qu’on en puise.
D. Ils font donc vn tort bien notable au Roy, d’admettre
vn si grand nombre de Party en France ?
R. Plus grand qu’on ne peut s’imaginer ; car outre qu’ils
tarissent les viues sources des tresors de son Epargne par
ces moyens si peu Chrestiens, cõme ie vous ay déduis. Ils
sont cause qu’on l’estime : Premieremẽt Prince inhumain,
auare, sans amour pour son peuple, qui sont des taches
si noires qu’elles ternissent tout le lustre de sa pourpre
Royalle. Secondement, qu’il a l’esprit préocupé des
maximes de l’impie Machiauel. Troisiémement, qu’il