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Mazarinade n° C_12_12

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M. D. N. [signé] [1652], LETTRE DES BOVRGEOIS DE PARIS, ESCRITTE A MONSIEVR LE PRINCE Sur le suiet du retour du Cardinal Mazarin, & du dernier Arrest donné contre luy. , françaisRéférence RIM : M0_2069. Cote locale : C_12_12.


d’esprouuer la force de ce bras, qui fait tout trembler ;
estant tres-bien instruit que comme vous seul
l’auez autrefois peu sauuer, vous seul le pouuez aussi
perdre puisque vous l’auez entrepris, & nous sommez
dans cette ville si bien persuadez de cette verité,
que nous croyons tous que Messieurs du Parlement,
quoy que ce soit vne compagnie tres-illustre,
n’eussent pas agi auec tant de vigueur contre ce
malheureux Ministre dans cette derniere occasion,
s’ils ne vous auoient veu les armes à la main prest à
faire executer leurs resolutions, qui veritablement
MONSEIGNEVR, sont tellement vtilles au bien
public, si necessaires pour le salut de cet estat, &
leurs suittes si dangereuses pour ceux qui ont prononcé
ce sanglant Arrest qu’à moins d’estre appuyé
de vostre bras indomptable, ie ne sçay si toute la
France n’esprouueroit point la cruauté de cet ennemy
cõmun, par la vengeance qu’il voudra infailliblement
prendre d’vne telle iniure faitte à sa personne,
& suiuie des vœus de tout le monde.
 
Mais, MONSEIGNEVR, comme son retour nous
à acheuez d’instruire de vos bons desseins, & qu’vu
chacun connoit que vous estiez tres-bien informé
des aduis que vous nous donnez il y à si l’ontemps
de son retour ; nous ne doutons point que Vostre
Altesse ne nous fasse la grace d’acheuer vn si bel
ouurage, & qu’ayant glorieusement commencé de
vous mettre en estat d’exterminer le malheureux
Auteur de nos souffrances, vous ne fassiez par
vn mesme destin ressentir les effets de vostre iuste