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Mazarinade n° B_5_52

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Louis (XIV), De Guénégaud [signé] [1652], RESPONCE DV ROY, A LA LETTRE DE SON ALTESSE ROYALE. Du vingt-septiesme Aoust 1652. , françaisRéférence RIM : M0_3432. Cote locale : B_5_52.


Ie ne m’estonne pas non plus qu’on vous persuade
que ie n’ay point de sujet d’estre offensé quãd
vous leuez des troupes contre moy, que vous ordonnez
de mes reuenus, que vous les employez à
me faire la guerre, que vous disposez de mon authorité,
contre mon gré, & que vous taschez de
faire reconnoistre par toutes les Villes de mon
Royaume vn pouuoir sans exemple que des Officiers
de Iustice vous ont donné & qu’ils vous auroient
sans doute refusé, si la iournée du 25. du mois
de Iuin, & celle du 4. Iuillet ne leur eussent osté
toute liberté : aussi auez-vous peu remarquer combien
tous mes autres sujets en ont esté scandalisez
par le refus qui a esté fait de voir les Lettres que
vous auez escrites sur ce sujet en tous les lieux où
elles ont esté presentées : Enfin ie ne m’estonne
plus qu’on fasse passer dans vostre esprit pour vn
mauuais traictement, si ie vous exhorte seulement
à faire auec sincerité ce qui est necessaire, & que
vous mesme iugez raisonnable, pour deliurer tant
de pauures peuples des maux insupportables qu’ils
souffrent : vous sçauez aussi-bien que moy, que pour
les guerir, il faut des remedes reels, & non pas des
simples paroles, dont ceux qui viendroient icy de
vostre part pourroient estre chargez, le mal de l’Estat
est si pressant qu’il faut le secourir effectiuemẽt
sans plus perdre de temps a donner des nouuelles
asseurances qu’on est prest de le faire. Ie ne demande
pas mieux que de voir bien tost l’effect des protestations
que vous auez faictes. I’ay tres-grande