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Mazarinade n° B_16_39

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Louis (XIV), De Guénégaud [signé] / Gondi, Jean-François Paul / cardinal de Retz [signé] [1652], LETTRE DV ROY, Enuoyée à Monseigneur l’Archeuesque de Paris, sur le suiet de la Paix. AVEC LA RESPONSE dudit Seigneur à sa Majesté. , françaisRéférence RIM : M0_2183. Cote locale : B_16_39.

Cette verité, SIRE, paroist en vous par cét
acte signalé de clemence dont vous preuenez vos
subiets, afin de les deliurer de leurs miseres. Ie
suis obligé par infinis deuoirs à vostre Majesté, mais
particulierement par cette nouuelle obligation, de
ce qu’il luy a pleu m’addresser cette Amnistie,
comme vn office de pieté, pour la rendre publique
dans cette grande Ville & Diocese, dont la diuine
Majesté a daigné par ses misericordes me commettre
la conduite Pastorale. Ce que i’aurois fait tres-volontiers,
SIRE, pour obeïr à vos commandemens,
n’estoit que des-ja cette Declaration Royale, estoit
si puplique, que personne ne la peut plus ignorer :
quantité d’exemplaires imprimez ayans esté debitez
icy, quelques iours auparauant que i’eusse reçeu
les Lettres de vostre Majesté, auec vostre Edit, qui
porte la dite Amnistie. Or elle a des-ja reussy si vtilement,
que l’on ne trauaille plus icy, qu’à adjuster
toutes choses à vostre contentement & satisfaction :
tous les Corps se disposans à rendre à vostre Majesté
toutes leurs deuotes submissiõs, & fidelles obeïssances.
De maniere que i’ay estimé n’estre necessaire,
en telle conioncture, de faire faire dans les Chaires
des Eglises, cette publication, crainte de diminuer
l’estime & le respect de vostre authorité, par cét
action qui eust peu sembler trop affectée : ou que
l’on peust croire que i’eusse alteré par trop presser,
les bonnes dispositions qui se voyent sur le point de
produire tout le succéz, que l’on peut esperer de
vostre grace. Ce que i’ay creu deuoir representer,
SIRE, à vostre Maiesté auec tout respect : estant