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Mazarinade n° C_12_23

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Le C. de V. [signé] [1652], LETTRE DE CONIOVYSSANCE D’VN BON RELIGIEVX, A MONSEIGNEVR LE CARDINAL DE RETS, COADIVTEVR DE PARIS, SVR SA PROMOTION. , françaisRéférence RIM : M0_1914. Cote locale : C_12_23.

encore moins des loüanges hyperboliques des Panegyristes
modernes, ce sont des pures veritez, auoüées
par la bouche propre de l’enuie, quoy que dans son
cœur elle en creue de rage.
 
En suitte de quoy vos predecesseurs ont eu le droict,
l’esprit & le bon-heur de ne prendre des alliances qu’auec
les plus releuées maisons du Royaume. De sorte
que de soixante & quatre quartiers, que chacun qui à
des yeux peut voir en vostre Genealogie, il ne s’en rẽcontre
pas vn qui ne soit illustre, soit en naissance soit
en charges. Apres cela, qui peut nier s’il ne veut passer
pour vn effronté, ou vn affronteur, que vostre sang ne
soit parfaitement Noble, veu qu’il est tiré goutte à
goutte de tous les costez des plus claires sources de la
veritable Noblesse. Bon Dieu ! combien y a t’-il de
Princes, qui ne peuuent pas montrer tant d’illustres
quartiers ? & combien de Seigneurs qui n’en sçauroient
à peine produire quatre ? Tel porte vn beau pigeon en
broderie d’argent sur son manteau, dont les filles
quoy que fort bien Damoiseilles ne sçauroient pas
faire les preuues pour estre Chanoinesses à Remiremont,
à cause des mes-alliances si communes en France.
Au lieu que V. E. si elle desiroit, pourroit facilement
suiuant la plus exacte rigueur des preuues entrer
dans les plus celebres Chapitre de l’Empire, mesme en
ceux là, qui ne reçoiuent que des Princes & des Comtes.
Ces Canonicats sont de si haute consequance en
Allemagne, qu’ils empeschent eux seuls que les grandes
maisons ne se mes-allient iamais, de peur d’estre
excluses de ces illustres dignitez.