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Mazarinade n° B_7_25

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La R. [signé] [1652], TRES-HVMBLE REMONTRANCE Faite à Monsieur le Prince de Condé, sur les affaires presentes. , françaisRéférence RIM : M0_3817. Cote locale : B_7_25.


subiets contre eux, sous vn pretexte mal conçeu,
& qui ne scauroit estre dans l’idée de ceux qui ne
cherchent qu’à perdre l’Estat, & qu’à ruiner tous
les affaires. Autant de fois que le Monarque
prend soin de nous chastier, autant de fois sommes
nous obligez de baiser les verges dont il
nous punit, si nous ne voulons pas manquer de
respect en la personne du Souuerain, & si nous
ne voulons pas meriter d’estre doublement punis,
en aggrauant ainsi nostre crime. Il est vray
que si leur puissance n’a point des bornes à nostre
égard, elle ne laisse pas d’en auoir tousiours
à légard de celuy qui examinera seuerement,
iusques à la moindre de leurs pensées. Nous auons
vn vengeur si équitable, qu’il ne manquera
pas de leur demander, tost ou tard, vn conte
bien seuere de nos libertez, de nos biens, de nos
vies, & de nos consciences, si cas est qu’ils en
ayent mes-vzé en façon quelconque. C’est pourquoy
la mesme Sagesse dit au vingt-huitiesme Chapitre
de ses Prouerbes, que les Princes & les Roys sont souuent
changez à cause des pechez des peuples. Ce que
le Prophete Samuel confirme encore, en son
deusiesme Liure des Roys, afin d’apprendre aux
Souuerains de l’Vniuers, à ne pas mes vzer de
l’authorité que Dieu leur a donnée. S’ils contreuiennent
à ses ordres, il faut qu’ils sçachent que
leur chastiment est tout prest, & que sa Diuine