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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.



Il ne se faut pas laisser charmer la veuë par les
apparences exterieures des courtisans, ny par l’éclat
de l’or & de l’argent ; il ne faut pas que la politesse
du langage nous aueugle ; ny que les ciuilités
nous fassent former vn mauuais iugement
de ce qui se passe dans les Louures, & dans les
Palais des plus illustres Monarques ; il faut perçer
ces murailles, quand elles seroient de bronze, pour
découurir les sacrifices presentéz aux beautés
trompeuses, & aux attraits de la nature. Mettant
le pied dans le cabinet des ieunes Princes peu
instruits des mysteres de la Religion, on verra les
fleuues de larmes, iettés aux pieds d’Adonis, & vne
multitude de courtisans, qui tournent le dos, &
la pensée à l’Autel du Dieu-viuant, le Roy des Siecles
immortels.
De vingt huict Empereurs de Constantinople,
nourris dans les voluptez, & ennemis de la Religion,
treize ont esté tués : les autres ont eu les yeux
creués, ou ont esté deposéz, tous sõt morts miserablement.
De sept Roys des Vãdales preuenus d’erreur,
trois ont esté assasinez. De tréze que les Visigots
ont eus, douze sont morts violẽment. De
sept des Ostrogots qui n’auoiẽt point la verité de
la Religiõ, il n’y en a que deux qui se sont exẽptez
du fil de l’espée de leurs ennemis. De sept qui ont
esté en Lombardie, il n’y en a qu’vn à qui on n’a
pas auancé les iours. Et n’auons-nous pas en nostre
Siecle, Christierne Roy de Danemarch, qui