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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


commodités, delaissant tous les interests du prochain ;
vn Prince ne merite pas de manier le
Sceptre, ny de porter la Couronne, qui se contente
d’acquerir des vertus mediocres, ciuiles, &
bourgeoises, & s’oublie des Royales, necessairement
attachées à la dignité de sa Personne.
 
Nemo nascitur
sibi,
moriturus
alijs. Tertull.
D’où vient qu’il m’est impossible, d’approuuer
certaines loüanges, que les Historiens ont
voulu donner(par flatterie) à des Roys, & à des
Princes Souuerains, pensans par ce moyen, les
rendre recommandables à la posterité. Comme
s’il importoit beaucoup à François Premier de
s’estre melé de faire des Vers, & de lire la composition
des Poëtes ; ou qu’il fust besoin que la
Posterité fust informée de l’inclination qu’auoit
Philippe Auguste, à entendre les beaux concerts
de Musique ; ou que le Roy Robert, se fust rendu
grandement recommandable au public, par les
danses, les bals, ou les Serenades ; Ces actions
sont trop basses à ces grands Monarques pour en
tirer de la gloire, & de la loüange, puis qu’ils se
sont rendus illustres par des actiõs plus signalées.
Les Charlemagnes, les Louys, les Philippes, les
François, les Henrys, ont eu des cœurs trop Genereux,
pour s’immortalizer par des actions peu
conformes à la dignité de leurs personnes. Comme
le temps est assés inutilement employé, qu’vn
ieune Prince met à ioüer à la paume, à aller à la
chasse ; Et que c’est vne pure vanité à sa Majesté,