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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


facilement son peché, & qu’il se dépouille
de ses mauuaises habitudes, aux premieres remonstrances
de son Maistre ; mais vn Prince ne
permet pas qu’on marque ses defauts : de sorte que
sainct Iean Chrysostome estime presque toutes
les imperfections des Princes incurables : ce n’est
pas qu’absolument parlant, la conuersion des
Souuerains soit desesperée, & qu’ils ne puissent
espouser de nouueau le party des Royales vertus ;
mais cette bouche d’or de Constantinople veut
dire, que cela leur est tres-difficile, & que les
exemples en sont tres rares.
 
Les fautes
des ieunes
Princes,
sont presque
toutes
sans remede.
Nous lisons dans les Histoires Sacrées, & Prophanes,
que plusieurs Roys se sont donné la liberté
d’offenser Dieu, & que leur folle ieunesse
s’est passée dans les dissolutions, & dans le debordement
des passions : les vns ont presenté des
Sacrifices, & de l’encens aux Idoles, les autres se
sont immolez aux infames voluptéz de la chair :
d’autres ont mis leur beatitude dans des honneurs
imaginaires : de ce nombre ont esté les Salomons
les Absalons, les Roboams, les Achaz,
les Herodes, & entre vne infinité de grands Princes
(que par respect ie passe sous silence) il n’y a
que Dauid dont les larmes penitentes ont laué
les ordures de la conscience. Ce que le glorieux
sainct Ambroise reprocha à l’Empereur
Theodose, lors qu’il demanda pardon du massacre
des Thessaloniciens, & l’absolution de son
crime.
Qui secutus
[1 lettre ill.]s errantè,
sequere pœnitentem
[illisible]. Ambro.