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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


souuent auec luy des affaires plus importantes
de son Royaume, & qu’il estoit bien aise de le
consulter, pour prendre son aduis, & le mettre
fidelement en execution. Le glorieux sainct
Louys, estant hors de minorité, auoit encore
tant de respect pour son Gouuerneur, qu’il luy
donnoit logement dans son Palais, afin de traitter
plus librement auec luy de ses affaires. Le Roy
Robert procura le souuerain Pontificat à Gerbet
son Precepteur, qui exerça cette heureuse dignité,
sous le nom de Syluestre second. Iamais Prince
n’a esté mal-heureux, tandis qu’il s’est attaché à
ce premier mobile : & i’estime que Neron n’a pas
moins noirci sa renommée, par la mort Tyrannique
de Seneque son bon Maistre, que par le massacre
de sa sœur, de sa femme Octauia, & de sa
mere Agrippine, ayant autant d’obligation à celuy
dont il auoit receu les premieres teintures des
lettres, qu’à celle qui luy auoit communiqué l’estre,
& la vie. L’Empereur Arcadius n’est pas à
loüer, pour auoir relegué en exil Arsenius son
maistre, qui l’auoit traitté durant sa ieunesse, auec
vn peu trop de seuerité.
 
Ie sçay que selon le témoignage du sainct Esprit,
le peuple est mal-heureux, durant la minorité
de son Prince ; que la ieunesse des Roys, est
souuent cause de la ruine des Estats ; mais ie suis
asseuré que cela se doit interpreter des Souuerains,
qui negligent de se mettre durant leur delicate