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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


moins entre les mortels, que les Lys entre les plus
belles fleurs de nos parterres ; comme la riche
éminence des Lis, n’empesche pas qu’ils n’inclinent
leurs pointes ; ainsi les ieunes Princes, assis
dans leurs Thrônes, & éleués au dessus des peuples,
ne doiuent pas laisser d’abaisser leur Maiesté,
par la prattique de la Royale humilité. Il
faut entrer dans les delicieux iardins de la maison
de France, & parcourir les beaux vergers de la
tres-Noble, tres-Ancienne, & tres-Illustre Famille
de nos Monarques, pour voir la tres-haute
humilité des Lis François, placés dans les Thrônes,
& couuers de la Pourpre Royale : ie crois que
c’est par vn ressort admirable de la tres-Saincte
Prouidence, que nos Roys ont placé les Lis dans
leurs Armes ; & les ont prefere à trois Couronnes,
qu’ils portoient auparauant dans leurs blasons,
pour témoigner à la posterité l’humilité de leur
Empire, & qu’ils surpassoient tous les Monarques
de l’Vniuers, en l’exercice de cette Royale
vertu.
 
Les Lis
vrays symboles
de
l’humilité.
N’appartient-il pas aux enfans ainés de l’Eglise,
de prattiquer la vertu fondamentale du
Christianisme ? n’est-ce pas aux Roys tres-Chrestiens
d’imiter parfaittement IESVS-CHRIST,
Roy des Roys, & Seigneur absolu de tout le
monde ? n’est-ce pas aux principaux protecteurs
de l’Eglise, de montrer aux peuples, l’exemple
des plus excellens poincts de sa doctrine ? Si nous