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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


particulieres, qui les rendent parfaittement
semblables ; entant qu’ils ont vne mesme
nature, & vne essence, également communiquée
à diuerses personnes.
 
Comme
l’amour est
fondé sur
l’egalité.
Arist. 8.
[1 mot ill.]
Selon ce raisonnement d’Aristote, vn ieune
Prince, ne se doit promettre de posseder les volontés
de ses subiects, s’il ne s’humilie, & ne quitte
quelque chose de ce grand éclat, qui le releue
au dessus de son peuple, & ne souffre pas la communication
libre de sa personne : & nous remarquons
dans les Histoires, que les Roys plus populaires
ont esté les plus aimables ; iettez les yeux
sur François I. le pere des Lettres, & le bien-aymé
de ses subiects, comment pensez-vous qu’il ait acquis
vn si grand credit sur la Noblesse de sa Cour,
sinon en s’humiliant, carressant l’vn, embrassant
l’autre, & traittant courtoisement ceux qui auoiét
l’honneur de s’approcher de sa Maiesté : on ne
l’auroit pas pris (en sa conuersation) pour vn
Monarque, mais pour vn simple Gentil-Homme,
& quand il n’estoit pas assis dans son Thrône,
pour traitter des affaires plus importantes du
Royaume, il n’y auoit rien de plus affable que ce
Prince, rien de plus humble, ny de plus courtois.
Les Roys
les plus
humbles,
sont aussi
les plus affables.
Et ne sçait-on pas, que de puis peu d’années,
Henry le grand, d’heureuse memoire, auoit pris
vn tel ascendant sur ses subiects, & principalement
sur son cher peuple de Paris, qu’il n’y auoit
personne qui n’eut volontiers donne son sang, &