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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


c’est blamer les anneantissemens du Fils de Dieu,
publiés par les Oracles, predicts par les Prophetes,
& annoncés tous les iours aux peuples, comme
le comble de ses grandeurs. Ou si le Souuerain
Monarque de l’Vniuers, a trouué la veritable
gloire, dans la prattique de l’humilité, pourquoy
taschera-t’on de persuader aux Princes Temporels,
que leur dignité ne souffre pas les abaissemens,
ou que la Royauté reçoit du dechec par
l’exercice d’vne si éminente vertu ? A parler Chrestiennement,
c’est exclurre les Roys du partage
de l’eternelle felicité, la recompense des humbles,
& le prix de leurs merites : c’est les rendre incapables
de monter du Thrône mondain, à la
possession bien-heureuse.
 
Les Roy
& les Princes
ne sont
point dispensez
de
prattiquer
l’humilité
Royale.
Concluons donc en faueur de l’humilité
Royale, & disons qu’elle n’interesse point la Souueraine
dignité ; au contraire, nous voyons que
les Roys humbles meritent les honneurs de plusieurs
Siecles ; leur memoire vit dans les cœurs, &
dans les esprits de la Posterité ; il semble qu’en reconnoissance
de leur anneantissemens, la Diuine
prouidence prenne soin d’exposer au public
leurs merueilleuses grandeurs. On traitte auec
plus de respect des merites de Sainct Vvenceslas,
on parle plus auantageusement de ses humiliations,
& de ses austerités, que des victoires des
Cesars, & des conquestes des Augustes ; la seule
memoire de sainct Louys, surpasse les plus glorieuses