[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_1_1

Image de la page

La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


passions, ait obtenu le sur-nom de Chaste : tant il
est difficile de trouuer vn Monarque, qui sous sa
Pourpre Royale, couure vne ame pure, & innocente.
 
Vn ieune
Prince parfaitement
anssi
rare que
le Phœnix.
Il ne s’en suit pas que nos Lis soient moins feconds
en pureté, que les Aigles de l’Empire, & si
l’Allemagne a produit les Henrys, les Vvenceslas,
les Casimires, comme des Roses au milieu
des épines de la Cour, & de la stupidité de cette
nation grossiere ; Le terroir de France a enfanté
des esprits tres-purs, & tres-dignes de l’immortalité.
Quand il n’y auroit que Louys IX. placé au
Catalogue des saincts, il suffiroit pour témoigner
l’innocence de nos Fleurs de Lis : On remarque
de cette Ame toute Royale, qu’elle n’a iamais
esté souillée d’aucun peché mortel ! ô Dieu, quel
miracle de pureté ! quel prodigé d’innocence !
d’auoir toutes les occasions de tomber, & de ne
chopper iamais ! cela ne seroit pas peu remarquable,
dans vne personne de basse naissance, & de
condition mediocre ; mais qu’vn Roy de France,
dans vne Cour florissante en delices, agreable en
plaisirs, composée des plus charmantes voluptés,
ne gouste iamais celles qui luy sont interdites ;
c’est surpasser nos premiers parens dans le Paradis
Terrestre ; c’est faire la leçon aux Salomons, c’est
deffier la vertu de toute la posterité, & meriter la
gloire des Siecles immortels.
Les Roys
de France
n’ont pas
moins
fleury en
Chasteté
que les
Empereurs.
Nous lisons dans les memoires du sieur de