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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


quand elles ne fleschissent pas promptement à la
violence de leurs passions.
 
Vnusquisque
indicat,
secundum
quod
est affectur.
Entre les peuples, où le Sceptre est electif, on
ne choisira iamais vn ieune Prince, pour porter
le diademe, qu’il ne sçache bien se gouuerner, &
qu’apres de bonnes experiences de sa Royale vertu,
& nous remarquons dans les Sacrés Oracles,
que Dieu donnoit en mesme temps l’Empire des
passions, & la conduitte des peuples, à ceux que
sa prouidence choisissoit à vn si haut ministere :
& ie crois que sa bonté continuë encor à present
les mesmes faueurs ; mais que souuent les Monarques
abusent de ces graces, & que par leur
mauuaise conduitte, & par la seruitude de leurs
passions, ils se rendent indignes de l’Empire des
hommes.
Ie tiens pour tout impossible qu’vn ieune Prince
se charge l’esprit des affaires d’vn Royaume, tandis
que ses pensées sont occupées à satisfaire ses inclinations :
où que l’amour, la haine, la cholere
le tiennent en ceruelle : ils n’est besoin que d’vne
de ces Princesses, pour exercer sa tyrannie sur le
cœur d’vn Souuerain Monarque. Quels ordres
pourra t’il donner à la guerre, s’il ne songe iour
& nuict qu’à ses plaisirs ? si le ieu l’emporte, si le
bal l’attire, si la conuersation inutile des femmes
le diuertit, s’il n’a autre soin que de se vanger des
particuliers, de ruiner leurs maisons, de changer
leurs Domestiques ? bref, si luy mesme n’est pas