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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


la premiere personne du Royaume.
 
Pour moy ie n’attribuë pas la Felicité de nos
Estats, ou la gloire de nostre Monarchie, à la
force de nos Armes, ny au grand nombre de nos
soldats, ny à la prudence de nos Capitaines, ny à
la redoutable puissance de nos villes ; Mais ie croy
que la France subsiste depuis tant de Siecles, par
l’estroitte vnion des peuples auec leur Prince, &
par l’affection sincere, qu’ont tous les bons François
pour leur Monarque : c’est ce qui nous rend
redoutables aux nations estrangeres, venerables
à nos alliés, inuincibles à nos ennemis. L’Amour
de nos Roys, fait que nos soldats combattent en
Capitaines, & qu’ils tiennent à honneur de mourir
pour leur Souuerain. Cependant que les peuples
conserueront ces bons sentimens, les affaires
publiques de l’Estat prospereront, la France sera
Triomphante, les Lis éleués iusques aux Astres ;
comme au contraire, quand les affections viendront
à se refroidir, ce ne seront que mal-heurs,
que disgraces, qu’infortunes, que miseres ; bref,
ce sera la ruine de la Monarchie. Les François
ont le cœur trop bien placé, pour commettre vne
telle lascheté, ou pour se refroidit dans vne affection
si saincte, si iuste, si ancienne, si loüable,
& si profitable à l’Estat.
La France
florissante
par l’affection
sincere
des
peuples à
leur Monarque.