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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


ieunes Princes exercent vn puissant Empire, sur les
affections des peuples ; où trouuera-t’on des Souuerains
affables, comme les Roys de France ? où
verra-t’on des Monarques se produire si familierement,
caresser si tendrement leurs subiects, cõme
en ce Royaume ? Et c’est à quoy i’attribuë l’ardent
amour, que les François nourrissent pour
leur Prince : amour tres-iuste, amour caractherizé
dans le cœur des veritables subiects de la Couronne.
 
Il n’y à
point de
Princes au
monde aimables
cõme nos
ieunes Monarques,
Les Seigneurs estrangers sont extasiés à la
veuë de la personne Sacrée de nos Roys, comme
la sage Reyne du Midy, fust rauie au premier regard
de Salomon, & demeura interditte en sa
presence ; ainsi les Princes qui ont le bon-heur
d’approcher de nos Souuerains, sont tout transportés
voyant le bel ordre de la Cour, la diuersité
des Officiers, l’intelligence de la Noblesse, &
la disposition merueilleuse de la maison Royale,
où sa Maiesté éclatte comme vn Soleil enuironné
d’estoilles, qui allume de sa clarté les Astres du firmament.
Si les Estrangers sont touchés d’amour
pour nos Monarques, quoy qu’ils n’exercent sur
eus aucun Empire, faut-il s’estonner que leurs
propre subiects les ayment si tendrement, ou
qu’ils prennent part en la gloire de leurs Souuerains ?
cela n’est pas seulement iuste, mais encore
naturel, & vn peuple ne peut démentir le panchant
de ses inclinations, qui le porte à aymer