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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.



Il n’est rien au monde, à comparer à la Monarchie
Françoise, où les Roys sont tenus pour
les peres de la Patrie, les Protecteurs des peuples,
les defenseurs du repos public, & tous les François
contractent originairement de l’inclination
pour leurs Monarques : cela est si veritable, qu’il
n’est point de subiect en France, qui ne prodiguast
volontiers sa vie, ses biens, son honneur, &
tous ses interests, pour conseruer ceux de son
Prince : comme on a connu au rachapt de sainct
LOVIS, quand il fust pris des Turcs, & des Barbares,
tout le Royaume contribua volontiers à
payer sa rançon, & à le deliurer de la captiuité.
Le mesme arriua sous François I. que les malheurs
de la Guerre d’Italie, auoient fait tomber
entre les mains de ses ennemis, tous les Estats de
France épuiserent leurs finances, pour obtenir
promptement la liberté de leur Monarque.
L’Affectiõ
des peuples
François a
paru au rachapt
de leurs Roys.
N’est-ce pas l’affection des peuples, qui les fait
souffrir l’insolence des Officiers de la Couronne,
qu’on voit souuent abuier de l’authorité, que leur
donne sa Maiesté ? N’est-ce pas l’amour qui reduit
les subiects, à vne si parfaitte obeїssance, qu’vn
chacun reçoit volontiers les ordres du Roy ? n’est-ce
pas vn effect de l’amour du public, de voir que
le seul titre, ou le nom de Prince Souuerain, est
capable de faire plier tous les Estats au gré de Sa
Maiesté ? i’attribuë encore à l’affection des peuples,
le grand soin qu’ils apportent, à honorer