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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


où ie vois tomber la Florissante Maison
d’Austriche, à la seruitude, en laquelle ces Princes
éleuent auiourd’huy leurs subiects, imprimants
par la seuerité de leur domination, vne telle
crainte dans les esprits des peuples, qu’elle ne
differe pas beaucoup de l’esclauage.
 
Exemples
de quelques
Monarchies,
tõbées en
decadence
par le gouuernement
trop seuere.
N’est-ce pas la raison, pourquoy les Catelans
ont cherché, & trouué les moyens de changer de
Gouuernement ; Ne se sont-ils pas mis sous la
Protection de France, dans la creance de rencontrer
l’amoureuse liberté, dont ils estoient priués,
depuis plusieurs années ? Les Portuguais voyans
l’heureux succés des entreprises de leurs voisins,
ne les ont ils pas imités ? ne sommes nous pas à la
veille de voir toute la Flandre destachée de l’Espagne,
afin de ne plus dépendre des Gouuerneurs
estrangers, que les peuples des Paїs-Bas ne
peuuent aymer ? ils ne leur en donnent pas aussi
beaucoup de suiet. I’apprehende fort qu’il
n’arriue encore en Italie quelque disgrace à la
Couronne d’Espagne, à cause qu’il y a trop longtemps,
que ce peuple vit dans la crainte seruile, &
qu’il se voit oppressé de Garnisons, de Chasteaux,
de Canons, & de Citadelles. Les violens
efforts ne sont iamais de longue durée.
La France ne craind point ces desordres, elle experimente
la douceur du Regne de ses Princes ;
& sent les benignes influences de leur amour ;
d’où vient que la Monarchie s’etend tous les