[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_1_1

Image de la page

La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


loüable inclination, nous trouuerons qu’elle tiroit
sa naissance de la Royale clemence de ce ieune
Prince, qui méloit ses plus signalées victoires,
des precieux gages de ses misericordes, & faisoit
beaucoup plus d’estat d’vn Soldat, qui auoit sauué
la vie à quelqu’vn des ennemis, que de celuy
qui en auoit tué bon nombre. Octaue Auguste
son Fils Adoptif, & successeur de sa Couronne,
herita quelque chose de la clemence paternelle,
regna cinquante-sept ans, au contentement
de ses subiects ; & commanda par vn excés de
courtoisie, depuis la naissance de nostre Sauueur,
que personne n’eust à l’appeller Seigneur ; témoignant
par cette declaration, qu’il se soumettoit
volontiers au Souuerain Monarque du Ciel, &
de la Terre.
 
Tire Vespasian
fut
nommé
pour sa
clemence,
l’amour, &
le plaisir
du genre
humain.
Baron,
Anno. 18.
& 82.
Si nous voulons penetrer plus auant dans les
mysteres Sacrés, nous trouuerons que la Royale
clemence à frayé le chemin des Thrônes, aux
simples bergerots, & que la douceur de Dauid,
eut tant d’ascendãt sur les Iuifs, qu’ils le choisirent
pour leur Monarque, au desauantage d’Isboset, &
de ceux qui pouuoient pretendre à la Couronne.
Ou pour parler plus correctement, disons, que
cette election fut vn coup de la main de Dieu,
qui fauorisa la Royale mansuetude du petit Dauid,
& rebuta Saül pour sa trop grande seuerité :
Si ie ne m’estois reserué le Chapitre suiuant, pour
traitter de la clemence des Roys de France, il me