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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


precieuse, que sa propre personne ; d’où vient
qu’il est l’obiect de la hayne du peuple, qui ne
cherche que l’occasion, & n’attend que l’heure
de secouër le pesant ioug de sa Tyrannie.
 
[illisible.]
Tite Vespasian
fust
si clement,
qu’il aimoit
mieux
mourir, que
de faire
mourir
personne.
Il faudroit condamner vn Prince inhumain,
à viure entre les bestes, & parmy les épaises forests,
pour exercer son Empire sur les brutes ; il le
faudroit confiner entre les Arabes, & les Tartares,
pour trouuer des gens propres à souffrir sa
cruauté ; peut-estre qu’il apprendroit de ce peuple
Sauuage, des traits de douceur, & de courtoisie.
Il n’est pas iuste qu’vn ieune Monarque abuse de
son authorité, ny qu’il conuertisse en vne manifeste
Tyrannie, la puissance Souueraine, attachée
à son Sceptre, & receuë de la Diuinité. Neron
durant le bon gouuernement des cinq premieres
années de son regne, prononça des paroles sur ce
suiet, dignes d’vn excellent Empereur. Comme
on luy presenta vn iour à signer vn iugement
de mort, contre quelques criminels, & qu’il se
vit pressé de le faire ; ie voudrois, dit-il à celuy qui
attendoit l’expedition, n’auoir iamais appris à
escrire. C’est dommage que ce Prince ait deshonoré
sa memoire, par l’infamie des actions
suiuantes.
Sen. lib. 2.
de clem. c. 1.
Si vous separés la Royale clemence, de la personne
des Souuerains, ils ne representeront plus
les Diuines perfections, & ne seront plus les Images
viuantes de l’Eternel, puis que Dieu a des inclinations