[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_1_1

Image de la page

La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


ieunes Monarques, d’auoir occupé si indignement
le Thrône de la Iustice, lors que Dieu mesme
leur en fera le reproche, au iour de ses grandes
Assises ?
 
D’où vient que nos Roys, qui ont manié fort
ieunes le Sceptre de la France, ont estimé, que
l’heureux Gouuernement de leur Estat, dépendoit
de la sage conduitte de leurs personnes.
Philippe Auguste se voyant chargé d’vn Diadéme
à seize ans, reçeut les instructions de la Royale
Iustice, de Guillaume Archeuesque de Rheims
son cher Oncle, qui luy enseigna les principaux
actes de cette vertu : & ce ieune prince, reussist si
bien que durant son regne, il conquist sur Richard
Roy d’Angleterre, & sur son Frere Iean,
toute la Normandie, le Poitou, la Guienne, le
Maine, la Touraine, & l’Aniou, & vit le Comte
de Flandres son prisonnier. Sainct Louys
fust Sacré à douze ans, & apprit de la Reine Blanche
sa Mere Regente, le moyen de regler ses passions,
& de soumettre ses appetits aux loix de la
raison ; sa tres-vertueuse Mere luy faisoit entendre,
que iamais il ne seroit iuste à ses subiects, s’il
ne s’efforçoit de prattiquer le premier, les preceptes
de la Iustice. Si ie ne m’estois reserué, de
traitter au Chapitre suiuant, de la Royale Iustice
de LOVYS XIII. d’heureuse memoire, ie
prendrois ici occasion d’en rapporter quelques
traits ; puis que le Sceptre luy est tombé entre les